Livraison gratuite* pour les commandes de 75$+ | Ramassage gratuit en tout temps !

Livraison au Québec. Certains produits peuvent être exclus de la livraison gratuite (ex: mobilier de bureau, coffres-forts, etc.)

0
Votre panier est actuellement vide

Mon panier - Commande rapide

Appuyer et déplacer pour zoomer
Passer en survol sur l'image pour zoomer

Jouer la traduction

Par Nolette, Nicole
978-2-7603-2274-5
(9782760322745)

Votre prix

  • 29,99$ /unité

Format ePub
29,99$ /unité
(9782760322745)
Numérique
Format PDF
29,99$ /unité
978-2-7603-2275-2
(9782760322752)
Numérique

Contrairement au théâtre québécois, où le bilinguisme est mis en scène de manière intermittente, celui qui provient de ses marges fait du bilinguisme une pratique courante. Les écrivains franco-canadiens – ceux de l’Ouest canadien, de l’Ontario et de l’Acadie – racontent et montent différentes histoires de diglossie et de bilinguisme et jouent le jeu de la littérature en y démultipliant la traduction dans la forme comme dans le contenu. 

L’ « hétérolinguisme » – c’est-à-dire l’inscription de la variabilité linguistique – de ces pièces de théâtre franco-canadiennes est le plus souvent compréhensible pour les lecteurs et les publics bilingues locaux. Néanmoins, la diffusion de telles pièces et, par ricochet, leur légitimation auprès des métropoles théâtrales canadiennes au fonctionnement surtout unilingue, auront à passer par des traductions en supplément à celles auxquelles leurs jeux bilingues leur permettent déjà de s’adonner. Il est possible que, pour atteindre la légitimation par les institutions dominantes grâce à la traduction, « les cultures de l’exiguïté sacrifient ce qu’elles possèdent de plus radicalement créateur1 », c’est-à-dire l’inscription du traduisible et l’hétérolinguisme ludique. De l’autre, parmi les traductions additionnelles qui découlent de ces processus de diffusion et de légitimation, la réinscription supplémentaire ou ludique du traduisible pourrait être tout aussi radicalement créatrice que son inscription première. 

Une analyse percutante, actuelle, de la circulation, en traduction, de la production théâtrale de l’Ouest canadien francophone, de l’Ontario français et de l’Acadie, qui prend des allures de terrain de jeu pour le français et l’anglais. 


Contrairement au théâtre québécois, où le bilinguisme est mis en scène de manière intermittente, celui qui provient de ses marges fait du bilinguisme une pratique courante. Les écrivains franco-canadiens – ceux de l’Ouest canadien, de l’Ontario et de l’Acadie – racontent et montent différentes histoires de diglossie et de bilinguisme et jouent le jeu de la littérature en y démultipliant la traduction dans la forme comme dans le contenu. 

L’ « hétérolinguisme » – c’est-à-dire l’inscription de la variabilité linguistique – de ces pièces de théâtre franco-canadiennes est le plus souvent compréhensible pour les lecteurs et les publics bilingues locaux. Néanmoins, la diffusion de telles pièces et, par ricochet, leur légitimation auprès des métropoles théâtrales canadiennes au fonctionnement surtout unilingue, auront à passer par des traductions en supplément à celles auxquelles leurs jeux bilingues leur permettent déjà de s’adonner. Il est possible que, pour atteindre la légitimation par les institutions dominantes grâce à la traduction, « les cultures de l’exiguïté sacrifient ce qu’elles possèdent de plus radicalement créateur1 », c’est-à-dire l’inscription du traduisible et l’hétérolinguisme ludique. De l’autre, parmi les traductions additionnelles qui découlent de ces processus de diffusion et de légitimation, la réinscription supplémentaire ou ludique du traduisible pourrait être tout aussi radicalement créatrice que son inscription première. 

Une analyse percutante, actuelle, de la circulation, en traduction, de la production théâtrale de l’Ouest canadien francophone, de l’Ontario français et de l’Acadie, qui prend des allures de terrain de jeu pour le français et l’anglais. 

Détails

Du même auteur