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Les yeux fermés

Par SUSINI, MARIE-LAURE
979-1-03-691053-1
(9791036910531)

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Là où vivait la maison se dresse maintenant un hôtel. Un homme grimpe le sentier. C’est avec lui qu’enfant, elle a vécu cet instant où tout s’est à la fois accompli et brisé. Assis en face d’elle sur la terrasse écrasée de soleil, il se tait. Elle reste seule. Et les morts sont de nouveau là, intensément présents. Et ceux qui ont peuplé un passé récent sont là aussi, affirmés avec la même force passionnée mais comme rejetés hors de la vérité poétique de l’enfance, reconquise et perdue en même temps. La grandeur simple de ces géants mythologiques que sont les adultes au regard d’un enfant, la violence dérisoire et pathétique de ces enfants que sont les adultes pour qui est allé jusqu’au bout, tout cela est repris en charge par une seule conscience, est vécu comme une seule et même expérience. Ce n’est pas une femme malheureuse qui se raconte mais, qu’il se manifeste par une séparation, un suicide, le départ à la ville, la mort d’un fils, une amitié déçue, c’est le malheur même qui parle. Roman chanté à voix basse, baigné de poésie et de tendresse, passant de l’humour au tragique, Les yeux fermés laissent un goût de cendre et de soleil. Il est écrit avec cet art dont Albert Béguin pouvait affirmer à propos de La Fiera : Cette si sûre atteinte qui impose une lecture de participation et non de spectacle, est due, me semble-t-il, à la justesse de l’expression : j’entends par là non seulement une langue à la fois très simple et devenue style, à la fois naturelle et gouvernée, mais surtout un rythme particulier de la narration, qui est rapide dans le détail et qui pourtant laisse l’impression de lenteur contemplative à quoi se reconnaît la plus incontestable poésie de l’humain.
Là où vivait la maison se dresse maintenant un hôtel. Un homme grimpe le sentier. C’est avec lui qu’enfant, elle a vécu cet instant où tout s’est à la fois accompli et brisé. Assis en face d’elle sur la terrasse écrasée de soleil, il se tait. Elle reste seule. Et les morts sont de nouveau là, intensément présents. Et ceux qui ont peuplé un passé récent sont là aussi, affirmés avec la même force passionnée mais comme rejetés hors de la vérité poétique de l’enfance, reconquise et perdue en même temps. La grandeur simple de ces géants mythologiques que sont les adultes au regard d’un enfant, la violence dérisoire et pathétique de ces enfants que sont les adultes pour qui est allé jusqu’au bout, tout cela est repris en charge par une seule conscience, est vécu comme une seule et même expérience. Ce n’est pas une femme malheureuse qui se raconte mais, qu’il se manifeste par une séparation, un suicide, le départ à la ville, la mort d’un fils, une amitié déçue, c’est le malheur même qui parle. Roman chanté à voix basse, baigné de poésie et de tendresse, passant de l’humour au tragique, Les yeux fermés laissent un goût de cendre et de soleil. Il est écrit avec cet art dont Albert Béguin pouvait affirmer à propos de La Fiera : Cette si sûre atteinte qui impose une lecture de participation et non de spectacle, est due, me semble-t-il, à la justesse de l’expression : j’entends par là non seulement une langue à la fois très simple et devenue style, à la fois naturelle et gouvernée, mais surtout un rythme particulier de la narration, qui est rapide dans le détail et qui pourtant laisse l’impression de lenteur contemplative à quoi se reconnaît la plus incontestable poésie de l’humain.

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