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Comment l'Allemagne est devenue musicienne

Par Liébert, Georges
978-2-221-23434-1
(9782221234341)

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978-2-221-23433-4
(9782221234334)
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Lorsque au milieu du XVIIe siècle prend fin la guerre de Trente Ans, l’Allemagne en sort exsangue et morcelée. Dans les campagnes dévastées, une horde grouillante de musicastres, pittoresques et miséreux, souffle et racle à toute heure de ses instruments, tandis que les petites villes dévastées n’ont plus de musique décente qu’à l’église. Or voilà que va sourdre, en une lente gestation, un immense effort collectif parti du fin fond de l’âme nationale, qui aboutira en deux siècles au drame musical wagnérien. A l’heure où il n’est pas de cour, si petite soit-elle, qui ne singe Versailles, baragouine le français et s’offre de l’opéra à l’italienne, dans les villes, amateurs et bourgeois, écrivains et penseurs aspirent, confusément d’abord, puis à visage découvert, à une musique allemande, un opéra allemand un art allemand, qui seraient l’expression la plus profonde d’une vision du monde commune à cette nation tout entière qui cherche à définir son identité la plus intime — et la trouvera dans la musique. Kant, Goethe et Herder seront les porte-parole des mille acteurs de cette épopée bariolée qui lève de la glèbe pour se couronner dans la métaphysique. Par l’organisation laborieuse et patiente des institutions musicales, des sociétés de concert, des chorales et des opéras et au travers d’innombrables publications et revues de musique un peuple a enfanté Mozart, Beethoven et Wagner, est parvenu aux plus hautes destinées de l’esprit et à la spéculation abstraite. Par la musique vers l’obscur : tel était le titre initial de cette étude unique en son genre, inaccessible jusqu’alors et que voici enfin mise à la portée d’un public pour qui elle revêt une brûlante actualité.
Lorsque au milieu du XVIIe siècle prend fin la guerre de Trente Ans, l’Allemagne en sort exsangue et morcelée. Dans les campagnes dévastées, une horde grouillante de musicastres, pittoresques et miséreux, souffle et racle à toute heure de ses instruments, tandis que les petites villes dévastées n’ont plus de musique décente qu’à l’église. Or voilà que va sourdre, en une lente gestation, un immense effort collectif parti du fin fond de l’âme nationale, qui aboutira en deux siècles au drame musical wagnérien. A l’heure où il n’est pas de cour, si petite soit-elle, qui ne singe Versailles, baragouine le français et s’offre de l’opéra à l’italienne, dans les villes, amateurs et bourgeois, écrivains et penseurs aspirent, confusément d’abord, puis à visage découvert, à une musique allemande, un opéra allemand un art allemand, qui seraient l’expression la plus profonde d’une vision du monde commune à cette nation tout entière qui cherche à définir son identité la plus intime — et la trouvera dans la musique. Kant, Goethe et Herder seront les porte-parole des mille acteurs de cette épopée bariolée qui lève de la glèbe pour se couronner dans la métaphysique. Par l’organisation laborieuse et patiente des institutions musicales, des sociétés de concert, des chorales et des opéras et au travers d’innombrables publications et revues de musique un peuple a enfanté Mozart, Beethoven et Wagner, est parvenu aux plus hautes destinées de l’esprit et à la spéculation abstraite. Par la musique vers l’obscur : tel était le titre initial de cette étude unique en son genre, inaccessible jusqu’alors et que voici enfin mise à la portée d’un public pour qui elle revêt une brûlante actualité.

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