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La Main du diable

Par Penblanc, Raymond
978-2-7509-1125-6
(9782750911256)

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(9782750911249)
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Fane crut d'abord n'avoir entendu qu'une seule détonation. La sortie de celui, revolver encore fumant, pressé contre la poche du blouson, qui, sur un appel de son compagnon parvenu en haut de la place, se mettait brusquement à courir pour disparaître dans la montée, avait pourtant fait s'arrêter le temps, et Fane en avait senti passer sur sa peau la grande ombre froide. Il n'avait pas bougé cependant, pas voulu briser le fin réseau de la sueur devant ses yeux. Déjà, un autre individu jaillissait du bar, un des consommateurs sans doute, dont on voyait assez, à son égarement, qu'il n'irait pas loin. D'ailleurs, il n'y avait personne, nulle part, les rares magasins avaient tout juste fermé, il était plus d'une heure de l'après-midi. L'homme paraissait danser dans la lumière. Courant à gauche, filant à droite, mais revenant toujours sur ses pas, l'œil et le geste fous, il semblait mimer, pour les façades blanches, pour le soleil, la scène fatale. Puis, ses bras qui voltigeaient autour de son corps, il les laissa tomber, s'abîmant dans une sorte de prostration, silencieux tout d'un coup. Derrière lui, la porte du bar ouvrait sur un carré d'ombre pâle, Fane crut y voir luire l'éclat du percolateur.
Fane crut d'abord n'avoir entendu qu'une seule détonation. La sortie de celui, revolver encore fumant, pressé contre la poche du blouson, qui, sur un appel de son compagnon parvenu en haut de la place, se mettait brusquement à courir pour disparaître dans la montée, avait pourtant fait s'arrêter le temps, et Fane en avait senti passer sur sa peau la grande ombre froide. Il n'avait pas bougé cependant, pas voulu briser le fin réseau de la sueur devant ses yeux. Déjà, un autre individu jaillissait du bar, un des consommateurs sans doute, dont on voyait assez, à son égarement, qu'il n'irait pas loin. D'ailleurs, il n'y avait personne, nulle part, les rares magasins avaient tout juste fermé, il était plus d'une heure de l'après-midi. L'homme paraissait danser dans la lumière. Courant à gauche, filant à droite, mais revenant toujours sur ses pas, l'œil et le geste fous, il semblait mimer, pour les façades blanches, pour le soleil, la scène fatale. Puis, ses bras qui voltigeaient autour de son corps, il les laissa tomber, s'abîmant dans une sorte de prostration, silencieux tout d'un coup. Derrière lui, la porte du bar ouvrait sur un carré d'ombre pâle, Fane crut y voir luire l'éclat du percolateur.

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