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La maison brûle

Par Héron, Jean Olivier
978-2-221-22314-7
(9782221223147)

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978-2-221-22315-4
(9782221223154)
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Quand souffle le vent des révolutions, on rase les Bastilles, on brûle les Tuileries ou, plus modestement, on pille la maison de famille, la maison bourgeoise, aux murs épais, solidement ancrée au milieu du jardin, et c’est tout un pan d’histoire qui s’écroule avec elle, une falaise en nous qui n’en finit pas de tomber... Oncle Jean dira que le vandalisme était dans l’air avec le bruit des grenades autour de la Sorbonne, que les barricades nous montaient à la tête. Moi, à ce moment-là, je sentais simplement, comme une évidence, que rien ne devait rester de cette maison morte, pleine de chambres closes où les souvenirs nous engluaient à chaque pas. Il fallait la curer jusqu’à l’os, c’était une question d’hygiène. Et nous l’avons fait, sans haine... La pièce était jouée, nous démontions les décors, très vite, ivres de fatigue, d’excitation et de chagrin. Il faut tout réinventer.
Quand souffle le vent des révolutions, on rase les Bastilles, on brûle les Tuileries ou, plus modestement, on pille la maison de famille, la maison bourgeoise, aux murs épais, solidement ancrée au milieu du jardin, et c’est tout un pan d’histoire qui s’écroule avec elle, une falaise en nous qui n’en finit pas de tomber... Oncle Jean dira que le vandalisme était dans l’air avec le bruit des grenades autour de la Sorbonne, que les barricades nous montaient à la tête. Moi, à ce moment-là, je sentais simplement, comme une évidence, que rien ne devait rester de cette maison morte, pleine de chambres closes où les souvenirs nous engluaient à chaque pas. Il fallait la curer jusqu’à l’os, c’était une question d’hygiène. Et nous l’avons fait, sans haine... La pièce était jouée, nous démontions les décors, très vite, ivres de fatigue, d’excitation et de chagrin. Il faut tout réinventer.

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